Quelques réflexions sur l’imagerie chrétienne (2)

Publié le par Mr Vandermeulen

Bonne année, les enfants ! Bien ! Où en étions-nous ? Ah ! oui ! Nous devions aborder le Christkindel…
Le Christkindel, lorsqu’il apparaît en Alscace, est un personnage que l’on pourrait de nos jours considérer à la fois comme une sorte proto-Saint Nicolas et de proto-Père Noël, si ce n’est qu’il ressemble dans ses premières apparitions à un petit ange blanc, puis très vite à
une fée blanche, munie quelquefois d’une paire d’ailes. Mais la tradition représente généralement le Christkindel tel une femme recouverte d’un voile blanc, coiffée d’une perruque blonde faite de laine de mouton, et dont l’arrivée est annoncée par une sonnette. Sa figure est enfarinée, elle porte une  couronne de papier d’or avec de petites bougies allumées (point commun qu’elle possède avec la Sankta Lucia de Suède, nous le verrons plus tard). Elle tient d’une main une sonnette d’argent, et de l’autre un panier rempli de massepains.

Bref, ce Christkindel a de quoi prendre chez la Valkyrie Freyja, Sainte-Lucie des bougies, et la fée germanique antique pour la blancheur et la baguette. Son apparition date du temps de la Réforme. Au Moyen Age, deux journées étaient consacrées aux enfants, la Saint-Nicolas, le 6 décembre, ainsi que le jour des enfants innocents, le 28 décembre. Mais dès l’avènement de Luther (au début du XVIe siècle, donc) , les Protestants, qui contrairement aux catholiques s’opposent à la vénération des saints – et donc de la vénération de Saint-Nicolas – ont choisi la naissance de l’enfant Jésus pour créer une fête spécifique pour leurs enfants.

Publié dans Religion-Morale

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